Le peintre et illustrateur Victor Viko (1915-1998),
de son vrai nom Konsens, s'est autoportraituré en train de
fumer en 1967.
Un autre autoportrait de 1969 - une
toile intitulée "Le Rêve" exposée
au "Salon des Peintres Témoins de leur Temps" auquel
Viko participa à plusieurs reprises - le
montre également cigarette aux lèvres, sur le motif.
A la vitesse à laquelle la société
stigmatise aujourd'hui le tabac, seuls de tels portraits témoigneront
encore d'une pratique sociale bientôt interdite, vieille de
quatre siècles...
Né à Paris le 5 septembre
1915, de parents émigrés chassés de Pologne
par la pauvreté et l'antisémitisme, Viko mit entre
parenthèse sa vocation artistique jusqu'à 30 ans,
la seconde Guerre Mondiale le forçant à interrompre
sa passion pour la peinture.
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Le peintre Victor Konsens
dit Viko (1915 - 1998)
Encre de chine et feutre sur papier,
signé en bas à gauche et daté 1967
Au dos, au crayon :
" Autoportrait - par Viko - 1967 "
Dimensions : 21 x 27.5 cm
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Il développa ainsi très
tôt des qualités artistiques, recevant à
10 ans le premier prix du Concours Général de la Ville
de Paris.
Viko, qui avait étudié
à l'Ecole des Beaux-arts de Paris, reprend dans l'immédiat
après-guerre ses travaux, participant au "Prix
Orion" en 1950 et en obtenant le deuxième prix.
En 1961, il participe à sa
première exposition à Paris, y présentant
surtout des paysages d'Espagne. Il devait déclarer à
cette occasion "Je suis content d'une toile lorsque j'ai pu
y mettre le moins de couleur possible". Apparemment
monochrome, sa peinture, surtout dans ses premiers tableaux parisiens,
subit alors l'influence du peintre Bernard Buffet. Viko avait une
"conception artisanale" du dessin et de la peinture,
apportant en particulier beaucoup de soin à l'exécution
de ses toiles.
L'année suivante il obtient
le "Prix Eugène Carrière", suivi du "Prix
Populistes" et du "Prix de l'Ile de France" en 1965
qu'il remporta trois fois. Il exposa à de nombreuses
reprises au "Salon des Artistes Français", au "Salon
Comparaisons", au "Salon des Artistes Témoins de
leur Temps", aux côtés d'artistes reconnus comme
Jean Carzou ou du sculpteur Antoniucci Volti.
Peintre de la ville, Viko était
également et surtout le peintre des scènes de rues,
de marchés, de ports ou de brocantes. Les
petites gens et les petits métiers peuplent en effet sa peinture.
Marchandes de fleurs et de quatre saisons, marchandes de
poissons ou de ballons, petits marchands de journaux sont les acteurs
de ses toiles et de dessins.
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Un gitan des Saintes - Marie
de la Mer en Camargue
Acrylique sur papier, signée
en bas à droite
Signature au dos et au crayon :
" Ste Marie de la Mer"
"Etude tête de gitan - 1959"
Dimensions : 33 x 41 cm
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C'est peut-être le métier
de son père, ébéniste dans les quartiers
parisiens de Belleville ou de Ménilmontant,
qui fut à l'origine de son intérêt pour le petit
monde de la rue.
D'autres personnages l'inspirèrent,
pêcheurs de Marseille ou de Trouville, gitans des Saintes-Maries
de la Mer en Camargue, musiciens, clowns, écoliers.
Son regard sur "un monde ordinaire"
était identique partout, seul changeaient les paysages
où s'exerçait son talent , en Italie, en Grèce,
en Espagne, au Portugal ou en Afrique du Nord
Entre 1965 et 1974 Viko se consacre à
l'illustration et à la lithographie.
Il était enfin excellent portraitiste,
réalisant en particulier de beaux portraits à la sanguine
ou à la mine de plomb.
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